Dans “Les mémoires d’une petite fille enlevée” Melek Neclâ Tansu nous présente avec une autobiographie parcourant le début du Court XXe siècle avec plein de références au passé profond du Proche-Orient. Sa vie de fillette à Istanbul prend une fin brusque avec la séparation de ses parents et de cette rupture nait une mémoire riche et dense, séparée entre l’Europe et l’Orient, pleine de détails concernant les coutumes, objet et personnes de son enfance. C’est une histoire socio-culturelle avec des renvois à l’histoire politique. Racontant Karagöz et Hacivat, les vieilles fêtes de Ramaddan, les caïques du Bosphore, les îles Princes, la vie quotidienne des classes supérieures de Constantinople, même Osman Hamdi Bey apparait sur ces pages. Melek Neclâ Tansu dévoile une histoire qui intéressera non seulement les membres de sa famille et de son entourage, mais toutes gens qui s’intéresse à l’histoire contemporaine du Proche-Orient. Soyez témoins d’une histoire de transformation vue à travers les yeux d’une jeune fille istanbuliote occidentalisée d’origine çerkes. Les réformes de Mahmud II, de Mustafa Kemal, ainsi que les coutumes musulmanes, les tekkes, les mevlevis, ainsi que la vie quotidienne des femmes ottomanes et turques, Melek Neclâ Tansu fait preuve qu’elle est une vraie érudite avec des références à l’histoire profonde du monde entier.